Concernant l'eau, voilà clairement reconnue « l'existence de 2 zones sourceuses à l'origine de ruisseaux temporaires, et de cours d'eau constitués, affluents de l'Erve et de la Vègre ». Et « le projet de défrichement qui de situe en tête de bassin est de nature à perturber sérieusement le fonctionnement hydrologique de ces ruisseaux ».
Dans un communiqué, le Collectif a souligné que cette décision préfectorale avait été précédée « d'un avis défavorable sans réserve » de la Commission d'enquête sensible à l'importance de la mobilisation de la population de Charnie, qualifiée de « record » et attribuée au Collectif : plus qu'un référendum, la consultation de la population s'est transformée en un véritable plébiscite contre la carrière. Pas moins de 155 personnes ont exprimé leur opposition, soit en déposant sur les registres à la mairie de Torcé, soit en écrivant aux commissaires-enquêteurs, le Collectif recueillant 2.150 signatures contre le projet de carrière. Il ne s'est trouvé qu'une seule personne pour déposer en faveur de la carrière et encore sous réserve que le droit de passage sur la route forestière soit préservé. Il est remarquable de constater l'absence totale de mobilisation des tenants du projet de l'Abat.
À mentionner enfin le rappel à l'ordre adressé par les commissaires-enquêteurs au gérant du Groupement Forestier de la Lande Ronde, à l'origine du projet de carrière : « la vocation d'un groupement forestier est la sylviculture et non la destruction partielle d'un massif forestier ». La Commission d'enquête a exprimé son doute sur la motivation profonde du défrichement. « L'objectif principal ne serait-il pas de satisfaire les besoins économiques d'un industriel des carrières sous couvert de l'entretien du réseau des allées forestières du domaine ? » Et la Commission de renvoyer le Groupement Forestier vers la carrière de Voutré pour se procurer les matériaux disponibles convenant aux besoins exprimés.
Précisons que le GFR de la Lande Ronde dispose de 2 mois à compter de la publication de l'arrêté préfectoral pour contester la décision devant le tribunal administratif.