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Nos lectures

Vers un nouvel âge forestier ?

Alain Persuy, Ingénieur environnement au CRPF Poitou Charentes

 

L’exploitation traditionnelle de la forêt se révèle compatible avec les exigences de maintien de la biodiversité. Il importe cependant de mieux prendre en compte l’intégralité de ses fonctions, y compris la préservation, voire la restauration des milieux et des espèces remarquables.

 

Halliers mauves aux soirs incertains d’hiver, taillis clairs et cathédrales de fûts, combes secrètes, ravins aux murmures d’eaux vives… Avec ses odeurs, ses craquements, ses lumières, la forêt fait naître en nous d’immenses images de mer végétale, de frondaisons secrètes... Les lutins et les fées n’ont sans doute jamais quitté les bois de notre enfance !

Depuis toujours, la forêt évoque la durée. Pourtant, au 19ème siècle, Chateaubriand disait que « les forêts précèdent les peuples et les déserts les suivent »… Bien avant lui, Ronsard, poète et amoureux des sylves antiques, déplorait le rude traitement infligé aux forêts par les bûcherons...

 

Des enjeux différents mais pas opposés

Pas plus que d’autres grands milieux naturels, la forêt n’est épargnée par les maux et les aléas climatiques ou anthropiques ; pollutions, défrichements, traitements sylvicoles intensifs, tempêtes…La forêt n’est plus éternelle, ses rôles sont remis en cause, nous nous en sentons plus ou moins propriétaires et responsables. Or elle est aussi un outil, une source de richesses économiques. L’exploitation traditionnelle se révélant compatible avec les exigences de maintien de la biodiversité, il importe cependant de mieux prendre en compte l’intégralité de ses fonctions, la préservation voire la restauration des milieux et des espèces remarquables.

La forêt n’est pas une simple collection d’arbres, en fussent-ils les plus visibles témoins. Elle est aussi :

  • une mosaïque de milieux, un vivant patchwork de pleins et de vides ; tissé de lisières, de landes et de mares, de dépressions humides et de replats secs, de pelouses et de futaies, de taillis et de semis, d’arbres morts et de vigoureux porteurs d’avenirs...
  • un vivier de mammifères et d’insectes, d’oiseaux et de fleurs, de reptiles, un océan foisonnant, avec ses grèves et ses reliefs,…et les hommes qui y vivent, qui en vivent.
  • un outil de travail, un patrimoine foncier.

Isoler l’une quelconque de ces facettes serait sans doute hypothéquer l’avenir.

 

Enjeu vital, pour les naturalistes, les hommes du métier, l’économie, la forêt est le reflet d’une société, soit engoncée dans un productivisme aveugle, soit sachant produire en ménageant la vie, c’est-à-dire en se respectant elle-même. Si la forêt reste le domaine du rêve, le libre espace des émerveillements et des vagabondages de l’âme, cela n’a rien d’antinomique avec une économie forestière réaliste et active.

 

L’absurde guerre des labels d’écocertification souligne bien l’acuité des problèmes : FSC ou PEFC, l’essentiel n’est-il pas de conduire nos peuplements en conservant espèces et habitats ?

 

Sans doute est-il bon de rappeler quelques dimensions écologiques de ce milieu, mythique pour les uns, coutumier pour les autres, afin d’en dégager des orientations cohérentes, économiquement et écologiquement. C’est un nouvel âge forestier qui doit naître ou bien se développer : celui de la coexistence du bûcheron et du naturaliste, du propriétaire et du promeneur, du chasseur et de l’exploitant, du forestier et du citadin , de l’industriel et du poète. Sacré pari, défi que nous devons gagner.

 

Quelle que soit la nature des espèces d’arbres, feuillus ou résineux, ne plus constituer de grandes monocultures est une précaution indispensable face aux changements climatiques en cours : autrement dit, il faut essayer de «  faire le plein d’essences !! »

 

La sylviculture doit être de milieu, non pas seulement d’arbres. Parmi quelques conseils en terme de prise en compte de tous ces facteurs, voici ceux qui traitent des milieux associés à l’écosystème forestier.

 

Les principaux milieux naturels associés à la forêt

 

Si les forêts, dans leur ensemble, peuvent être considérées comme des milieux naturels, par rapport au rural ou à l'urbain, certains milieux se singularisent par leur richesse biologique comme par leur fragilité, et nécessitent une gestion affinée.

 

Les landes

Nimbées de brouillards tenaces aux automnes revenues, les landes appartiennent autant à la réalité qu’aux légendes d’autrefois. C’est le domaine de l’engoulevent, des busards gris, le libre parcours originel du cerf élaphe. Jardins de bruyères et d’ajoncs, arides ou ponctuées de mares aux couleurs des cieux reflétés, ces milieux méritent tous les efforts de sauvegarde.

Longtemps considérées improductives, donc inutiles ; leur valorisation a été un leitmotiv, parfois justifié, comme dans les Landes de Gascogne, parfois de manière exagérée.

Caractérisées par des sols pauvres, secs ou hydromorphes, toutes les landes constituent des habitats remarquables, qui doivent être considérés comme faisant partie intégrante des forêts dans lesquelles elles se trouvent.

L’Union européenne leur accorde grande importance dans la Directive Habitats et les phyto-sociologues en distinguent plusieurs types : nous entendons par « landes » les formations végétales décrites par ces spécialistes, non les landes dites « tempêtes » ou transitoires, entre coupe et replantation…qui ne sont que des «étapes » forestières.

 

Nota : il existe de nombreux types de landes : les cortèges végétaux ne sont pas exactement les mêmes en Bretagne, en Limousin, dans le Centre, dans le Sud-ouest ; les 2 exemples cités le sont donc à titre de simple illustration.

  • Landes humides atlantiques à bruyère (à quatre angles )

    Elles occupent des dépressions humides, des bas de versants, avec des sols de pH inférieur à 4,5. La plupart du temps, il s’agit de landes régressives, résultant de défrichements, recolonisées par les ligneux en cas de non-gestion, ce qui s’avère dommageable pour la flore et les espèces animales.

    Bruyères, callune et ajoncs dominent, avec parfois la présence de sphaignes (sorte de mousses). La molinie (graminée sauvage) est toujours présente, parfois en quantité ; la bruyère à balais n’est pas rare. Bourdaine, saules, bouleau pubescent, pins sylvestre et maritime, sont au nombre des espèces envahissantes.

    Espèces patrimoniales

    Diverses orchidées, (spiranthe d’été, orchis des bruyères), droseras, grassette du Portugal, gentiane pneumonanthe en composent les plus belles espèces. Parmi les espèces animales, il faut noter les busards cendrés et St-Martin, et la fauvette pitchou, lutin méridional à la robe rougeâtre. Le grand gibier y trouve des zones de reproduction appréciées.

    Gestion recommandée

    Rares, ces landes ne devraient pas être plantées, mais entretenues par pâturage, (races rustiques comme les moutons de races Solognote ou Charmoise), gyrobroyage tardif ou fauches avec exportation de la matière organique. Dans le cas de grandes surfaces, on travaillera par secteurs successifs, de façon à conserver des zones refuges et constituer une mosaïque de hauteurs de végétation différentes.

    Les travaux doivent s’effectuer en fin d’été, début d’automne, hors périodes d’hydromorphie et de nidification.

    La callune peut servir à constituer des bio-filtres, l’industrie chimique en extrait des substances précieuses. La bruyère à balais présente également des débouchés économiques (palissades). Les produits de fauche ou de broyage peuvent constituer, en association avec d’autres éléments, d’excellents composts.

    Il est possible de faucher la bruyère à balais tous les 10 ans seulement, de façon à lui permettre d’atteindre sa taille commercialisable (moyenne de 7 à 10 ans).

     

  • Landes sèches à bruyère cendrée et bruyère à balais.

    Bruyère cendrée, ajonc d’Europe et ajonc nain, callune et bruyère à balais en constituent les principales espèces. Installées sur des sols acides, elles sont devenues très résiduelles : les « brandes », aux bruyères à balais majoritaires, sont en constante régression : plus de 60 000 ha au début du 20ème siècle, moins de 6 000ha – en Poitou-Charentes - au début du 21ème siècle…

    L’engoulevent d’Europe, les busards sont présents de même que la fauvette pitchou. Le circaète Jean le Blanc, qui niche sur de vieux arbres tabulaires, s’y nourrit de reptiles.

    La flore est riche, comprenant par exemple l’orchis des bruyères, le glaïeul d’Illyrie...

    Gestion recommandée

    La gestion recommandée est la même que celle préconisée pour les landes humides.

     

    Les propriétaires doivent pouvoir être aidés pour une gestion environnementale, soit par le biais du fonds de gestion des milieux naturels, en zones Natura 2000, soit par des fonds du ministère de l’Agriculture dans le cadre des mesures d’aide aux opérations menées en faveur de la biodiversité, selon la circulaire DERF/SOF/C 2001-3010 du 7 mai 2001.

    Conserver le patrimoine est un service qui devrait sans doute être pris en compte par la collectivité toute entière.

     

  • Les mares et les étangs

    Les mares sont un des milieux naturels couramment rencontrés en forêt, mais souvent négligés. Ce sont pourtant des biotopes riches en vies, accueillant des espèces rares et belles. Nul n’ignore les libellules, aux noms évocateurs : petite nymphe au corps de feu, agrion jouvencelle, vrombissantes petites mécaniques colorées...

    Certaines ont besoin de rives dégagées, d’autres de végétaux bas courbés sur les eaux, comme support de ponte ou de chasse ; d’une manière générale, une proportion suffisante d’eau libre est obligatoire. Les iris d’eau, les joncs et carex, les élodées, myriophylles, potamots, sont autant de constituants des ceintures végétales indispensables.

    Les amphibiens en sont hôtes (grenouilles vertes ou rousses, crapauds communs et tritons palmés et marbrés), les reptiles les fréquentent volontiers (couleuvre verte et jaune, couleuvre à collier, couleuvre vipérine).

    La plupart peuvent être considérées comme des habitats transitoires, dont l’évolution naturelle est le boisement. C’est pourquoi il est essentiel d’empêcher leur comblement en les entretenant avec précaution. Les mares et étangs constituent en outre des points d’abreuvements indispensables pour la faune.

    Gestion recommandée

    Mares

    Conservation ou réhabilitation des berges en pente douce afin de faciliter la croissance de ceintures végétales . Maintien de la moitié des rives en végétation basse pour assurer l’éclairement. Contrôle de la croissance des roseaux et des saules afin d’éviter l’atterrissement (comblement progressif dû à l’accumulation de matière organique).

    Étangs

    Les étangs présentent la même importance que les mares, avec en plus le rôle d’accueil migratoire et de reproduction de nombreux oiseaux d’eau lorsque l’étang comporte des phragmitaies (zones de roseaux communs à grandes tiges) et roselières. Plus pérennes que les mares à cause de leur grandeur, les recommandations de gestion sont les mêmes.. Ménager des secteurs de totale tranquillité est indispensable à la maintenance d’une faune variée.
  • Les tourbières

    Elles comptent parmi les milieux naturels les plus précieux en raison de leur flore, strictement inféodée à ces biotopes et constituent de véritables conservatoires botaniques et paysagers, dont l’évolution à long terme, par progressif assèchement, est la forêt.

    Les saules (saule cendré, saule à oreillette), viornes, bouleaux, y accompagnent les bruyères. Putois, loutre, courlis cendré, bécassines et bécasses, papillons et busards, libellules, en sont familiers. Les insectes sont nombreux (diptères, coléoptères).

    Les dépressions sur substrats tourbeux, stade pionnier de la tourbière proprement dite, sont également considérées comme habitats d’intérêt communautaire.

    Gestion recommandée

    Les tourbières devraient impérativement ne pas être aménagées, et parfois réhabilitées. Pour celles qui sont encore en bon état, conserver le réseau hydrique d’alimentation et lutter contre l’envahissement possible des ligneux.
  • Les arbres morts, sénescents et à cavités

    Ce sont des milieux de vie extrêmement riches sur le plan biologique, en insectes xylophages ; comme le grand capricorne, le lucane cerf-volant et la rosalie alpine.

     

    Les cavités ne sont pas néfastes aux arbres et sont favorables aux pics, mais aussi aux rapaces nocturnes, comme les chouettes hulotte et chevêche. Elles sont également fréquentées, de même que les écorces et les crevasses, par les chauve-souris. Les écureuils, la martre, la genette, les occupent régulièrement, sans oublier certaines espèces de batraciens et de reptiles.

    Le peuplier tremble est très utilisé par les pics pour leurs loges, le pic noir utilisant des loges hautes, le pic épeichette des loges basses. Les pics à dos blanc et épeichette recherchent les fûts pourris.

    Gestion recommandée

    Le bois mort accueille une faune variée de décomposeurs de même que les champignons, indispensables travailleurs de la matière organique : 80% des espèces connues sont saprophages, c’est-à-dire s’alimentant de matière organique morte! Le maintien d’îlots de vieillissement, la conservation d’arbres morts et dépérissants sont garants d’un écosystème complet.

    Ceci doit bien évidemment s’accompagner de la vigilance nécessaire vis-à-vis de déprédateurs pouvant affecter les peuplements sains. Après quelques mois, une année au plus, un arbre mort ne présente plus de réel danger de dissémination de ravageurs. (Plus de 10 000 espèces d’insectes dépendent des habitats forestiers en Europe et parmi ceux-ci, les « ravageurs » représentent moins de 1%, soit environ 100 espèces.)

    D’une manière générale, on estime que le nombre d’arbres à conserver varie de 2 à 6/ha, ce dernier chiffre étant conseillé pour le maintien de populations viables de chauve-souris.

    Les arbres morts situés le long des cheminements ne seront pas maintenus pour des raisons évidentes de sécurité. Là encore, les propriétaires ne doivent pas être victimes de procédures ni de contraintes insurmontables en terme de responsabilité civile, s’il arrive des accidents dus à des chutes de branches ou de fûts, à l’intérieur des parcelles. Cette question mérite d’être solutionnée.

    Il est également recommandé de créer ou conserver des îlots de sénescence, laisssés à leur libre évolution, sur quelques hectares, en fonction de la dimension du massif considéré...

    Principales espèces cavernicoles :

    Sittelle torchepot, pics, mésange bleue, mésange charbonnière, gobe mouche à collier, pigeon colombin.

    Quelques densités d’oiseaux cavernicoles (moyennes) :

    Pic noir : 1 couple pour 400 ha Pic mar : 1 couple pour 10 ha
    Pic épeiche : 1 couple pour 10 ha Sittelle torchepot : 1 à 3 couples pour 10 ha (absente en résineux)
    Pic épeichette : 1 couple pour 10 à 20 ha Chouette hulotte : 1 couple pour 60 ha en forêt feuillue, 1 couple pour 200 ha en forêt résineuse
    Pic cendré : 1 couple pour 100 ha Pic vert : de 0,6 couples à 2 couples pour 100 ha
    Torcol fourmilier : 1 couple pour 100 ha (hétérogène)

Chauve-souris et forêt

Les gîtes fréquentés sont encore mal connus ; on sait toutefois qu’elles utilisent tant les fissures (Vespertillions) que les écorces décollées (Barbastelles) et les anciennes loges de pics. Les oreillards, la sérotine commune, certains murins, la noctule de Leisler, la noctule commune, la pipistrelle commune, sont arboricoles.

Nombre d’espèces utilisent lisières et friches comme terrains de chasse. Elles sont très utiles  : environ 1,8 kg d’insectes mangés en une saison de chasse, pour un individu pesant quelques grammes ! Combien d’attaques parasitaires sont-elles ainsi freinées...

 

Lierre, friches et sous-étage

Le lierre

Il été considéré comme un parasite à éliminer chaque fois que possible. Il est désormais prouvé qu’il constitue un facteur de biodiversité important et qu’il est le meilleur ami de l’arbre !

  • Il constitue un lieu de nidification et d’alimentation pour de nombreuses espèces d’oiseaux, par exemple les turdidés qui se nourrissent de ses baies, l’hiver venu...
  • Il abrite maintes espèces d’insectes et d’arachnides (araignées),
  • en septembre et octobre, son pollen attire abeilles et papillons divers,
  • ses feuilles donnent un excellent humus, vite assimilable par l’arbre-hôte qui ne souffre pas de sa présence : elles tombent en été.
  • Il protège les troncs des coups de soleil !!!

Les friches

Les friches sont d’irremplaçables abris pour de nombreux animaux.. Elles ne doivent pas être considérées comme néfastes, mais bien au contraire se gérer, au même titre que les autres milieux non productifs en terme de sylviculture. La ronce, nourricière de la faune, abrite aussi, ne l’oublions pas, la régénération d’essences nobles comme le chêne, et ne constitue qu’un stade végétatif transitoire. A certaines périodes de l’année, le chevreuil se nourrit à 70% de ses feuilles : enlever toutes les ronces revient à dire à l’animal d’aller se nourrir sur les jeunes plants !!

Le sous-étage

Le sous-étage d’arbustes qui s’installent spontanément représente autant de biotopes exploités par les animaux, outre le rôle cultural : élagage ou gainage des essences de production, amélioration de l’humus, qui est le leur. Ils sont de plus un garde-manger pour les petits mammifères ou les oiseaux. Sont donc à conserver systématiquement, à contrôler éventuellement en fonction des contraintes sylvicoles de régénération et de lutte contre l’incendie, les espèces suivantes : ne pas oublier non plus que le sous étage atténue les écarts de température...

 

Laurier des bois, gouet tacheté, chèvrefeuille des jardins, viorne mancienne, viorne obier, houx, fusain d’Europe, lierre, tamier, ronce, cornouiller sanguin, troëne commun, noisetier, buis, if, sureau noir, pommier sauvage, nerprun purgatif , aubépines, sorbier des oiseleurs, cerisier à grappes .

 

Toutes les espèces arborescentes présentes dans un peuplement ont un rôle similaire, auquel s’ajoute un rôle paysager. Elles doivent donc être conservées, autant que possible : érables champêtres, saules, aulnes, bouleaux, frênes, peupliers noirs, trembles, sycomores, tilleuls, charme commun, alisier torminal, quand bien même ces essences ne sont pas « bienvenantes » sur certaines stations.

Plus un peuplement est mélangé, plus il est riche (biologiquement parlant) et « stable. » Aujourd’hui, l’aulne, le bouleau, l’érable, le cormier et l’alisier intéressent la menuiserie et l’ébénisterie, avec des bois de qualité recherchée mais encore trop peu valorisés.

 

Par ailleurs, le bénéfice humique de certaines essences est prouvé par des travaux récents : la productivité d’essences-cibles (objectifs de production forestière) est très améliorée par la présence ou l’introduction d’essences d’accompagnement (avec des considérations de sols, de « stations », qui déterminent évidemment le choix de telle ou telle essence).

  • l’aulne à feuilles en cœur, l’aulne de montagne en sols frais, est à associer au noyer et au hêtre ;
  • le bouleau est à associer au hêtre, au chêne, au châtaignier et aux pins (gain de productivité des pins : 11%) (le bouleau enrichit le sol en azote, phosphore et potasse et peut même stopper le processus de podzolisation, générer à terme un sol brun…) ; il offre un ombrage léger, un abri contre gel ou soleil et maintient une fraîcheur favorable à l’installation d’autres essences ;
  • le sureau noir est à associer au noyer ;
  • le noisetier à l’épicéa ;
  • le châtaignier au mélèze ;
  • le tilleul au hêtre

Aux principaux milieux à conserver en forêt, il faudrait sans doute ajouter :

  • les talus, où nombre d’espèces botaniques, les papillons et les orthoptères trouvent provende et conditions favorables ;
  • quelques ornières, où survivent salamandres, sonneurs à ventre jaune, etc...

 

La forêt vivante ne sera productive en bois que si elle est en même temps productrice de vies animales, végétales, et de beauté…sa résilience en dépend. Produire ne doit détruire ce qui fait de nous des êtres sensibles...

Alain Persuy

 

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