DEUXIÈME CARRIÈRE DE SAINT-DENIS D’ORQUES :

Avis défavorable du Commissaire enquêteur

Le Commissaire enquêteur en charge du dossier déposé par la SA Voutré d’une demande d’ouverture d’une carrière au lieu Montmartin a rendu un avis défavorable. Dans ses attendus, Monsieur Gasparini écrit que « le site de Montmartin offre un environnement plutôt favorable à la création d’une carrière ». Il relève le sérieux, selon lui, de l’étude faune-flore. Mais « l’ouverture du chantier LGV n’est pas de nature à justifier l’ouverture d’une carrière pour 30 ans. Le seuil de trafic acceptable serait atteint par la seule capacité de production de la carrière en activité à la Ragainière (exploitée par le groupe Nivet), si elle emportait le marché LGV pour un seul lot ».

Notre avis :
Le Collectif pour la Sauvegarde du Massif Forestier de la Grande Charnie avait déposé* à l’enquête publique pour le projet Montmartin compte tenu des impacts sur l’environnement non loin d’un site classé en Natura 2000. Le seul point contestable que retient le Commissaire enquêteur est la situation de concurrence par rapport à la carrière Nivet qu’aurait créé l’exploitation souhaitée par la SA Voutré. On tremble en constatant que si ce voisinage n’avait pas existé, le commissaire aurait manifestement rendu un avis favorable sans réserve. Toutes les observations formulées par notre Collectif et les experts naturalistes de MNE sont récusées les unes après les autres, avec une « perle » concernant le ruisseau de Montmartin : nous exprimions d’expresses réserves sur son détournement prévu dans le projet. Eh bien loin d’une détérioration, selon le commissaire, ce détournement serait au contraire une « réhabilitation », compte tenu de « l’état actuel » du ruisseau. Refoulées également nos observations sur le doublement du trafic routier poids lourds qu’aurait entraîné l’ouverture d’une deuxième carrière à Saint-Denis d’Orques. Enfin on relèvera que l’éventualité d’une destruction de 64 ha de terres agricoles n’a pas davantage ému le commissaire-enquêteur.
Seul point positif pour nous, qui n’est pas de son fait : si la carrière Montmartin était autorisée, la SA Voutré serait d’accord pour que notre Collectif siège au comité de suivi appelé à se réunir chaque année afin de suivre la réalité de l’engagement pris par la SA Voutré pour la protection de certaines espèces végétales et animales, notamment le pique-prune dont la présence avait été observée lors de l’étude menée par les naturalistes de Géo-Armor.

* Voir notre déposition ici.