par le Collectif pour la Sauvegarde de la Charnie.
Le 6 Septembre prochain va se tenir au Mans la première réunion de la Commission de suivi du Perm Tennie. Les dirigeants de la Société Variscan qui ont obtenu l’autorisation de prospecter dans un périmètre de 205 km2, moins le site de l’ancienne mine de Rouez en Champagne, doivent indiquer ce que sera la première phase de leurs travaux de prospection. Ils vont se montrer rassurants, engageants : ils sont sensés œuvrer pour l’intérêt général. Rien que des travaux anodins, prélèvements de sol pour analyses, recherche aérienne électromagnétique sans risque de perturber les animaux d’élevage, poulets, chevaux ou bovins... Pendant ce temps la Société Total, propriétaire du site de Chantepie, devra d’ici Novembre achever les travaux nécessaires pour contenir les eaux de ruissellement au sud et à l’est avec remise aux normes. Mais pas nettoyer le site.
Plutôt que de se laisser leurrer par des promesses fallacieuses, détruisant à jamais des dizaines d’hectares de terres agricoles, nous convions les élus à considérer qu’il existe d’autres gisements de métaux rares sous-exploités qui mériteraient un sérieux examen. Sait-on que 90 millions de téléphones portables, contenant ces métaux, dorment dans les foyers français ? Car actuellement seuls 11 % sont envoyés au recyclage. La collecte rationalisée des portables, comme celle qui alimente les Ateliers du Bocage dans les Deux-Sèvres avec le réseau Emmaüs, a permis de créer 45 emplois. 12 000 portables collectés permettent de créer un emploi d’insertion. Les effectifs augmentent constamment. Pour le traitement industriel de la récupération des métaux rares, la France est très en retard par rapport à la Belgique, l’Allemagne, la Suède et la Grande-Bretagne. Concernant les cartes électroniques, seules la COREPA à Falaise pour l’or et Terra Nova à Isbergues pour l’argent ont des unités de traitement.
Messieurs les élus qui rêvez d’un nouvel eldorado, suscitez au moins la création d’unités de recyclage comme celles des Ateliers du Bocage. C’est une activité non-polluante, pourvoyeuse d’emploi, peu gourmande en espace et assurée d’un débouché qui ne fera que croître au fil des années.